C’était un mardi, à Caen.

2 Minutes26 mars 2024

C’était un mardi, à Caen. Ils étaient 72, peut-être 75. Peut-être un peu plus même, on ne sait pas vraiment.

Le plus jeune, Colbert, avait 17 ans.

La plupart étaient des résistants, avaient été arrêtés par la Gestapo et enfermés à la prison de Caen.

Le 6 juin 1944, ils ont été froidement fusillés, par groupes de 6. Leurs bourreaux ont fait disparaître les archives de la prison et emmené les corps vers une destination aujourd’hui encore inconnue.

Un deuil impossible, pour tant de familles.

J’ai demandé il y a quelques jours, au Président de la République de venir à nouveau à la prison de Caen, le 6 juin prochain, rendre hommage à ces 72, 75 (ou plus), caennais, résistants qui, eux aussi, ont donné leur vie pour notre liberté.

Il m’a dit à quel point cela lui tenait vraiment à cœur, comme il l’avait fait il y a 5 ans.

Je sais qu’il fera tout son possible pour être à nos côtés, à leurs côtés, dans cette séquence mémorielle si essentielle.